Yaoundé, Cameroun — Le ministère de la Jeunesse et de l’Éducation civique (MINJEC) et la Concertation des Organisations Paysannes du Cameroun (CNOP-CAM) ont amorcé une collaboration prometteuse autour de l’agroécologie, à l’occasion de la traditionnelle « minute de civisme » organisée le 11 août sur l’esplanade du ministère à Yaoundé.
Sous la direction du Secrétaire général Zachée Robert Théophile Benga, cette rencontre a permis à l’équipe du projet TAFS — Transformer le système alimentaire africain pour le rendre durable — de sensibiliser les agents du ministère aux enjeux de l’agroécologie et à la campagne nationale « Je mange Camerounais ».
Prenant la parole, la présidente de la CNOP-CAM, Mme Elisabeth Atangana, a mis en lumière les bénéfices économiques et sanitaires de cette approche agricole, en particulier pour les jeunes. Elle a alerté sur les conséquences néfastes de l’usage excessif de produits chimiques dans les exploitations familiales, citant des cas concrets de jeunes agriculteurs dont la santé a été compromise.
Le projet TAFS, porté par la CNOP-CAM, se présente comme une réponse structurée à ces dérives, avec pour ambition de réformer en profondeur le système alimentaire africain. Il a été présenté à plusieurs hauts responsables du MINJEC, dont Mme Maha Adja épse Ibrahim, directrice de l’Éducation civique et de l’Intégration nationale, et Sa Majesté Abdoul Karim Nassourou, directeur de la Promotion économique des jeunes.
Mme Atangana a exprimé le souhait d’une coopération renforcée entre son organisation et le ministère. Une proposition accueillie favorablement par le Secrétaire général, qui a annoncé la désignation prochaine d’un point focal au sein du MINJEC pour faciliter cette collaboration.
Le ministère, engagé dans la promotion de l’alimentation locale et de l’économie verte, a réaffirmé son soutien à l’import substitution. Il encourage les jeunes à produire et consommer camerounais, à travailler en réseau, et à valoriser les produits biologiques à travers la labellisation.
Cette convergence d’objectifs entre le MINJEC et la CNOP-CAM pourrait marquer un tournant dans la mobilisation des jeunes autour d’une agriculture durable, respectueuse de l’environnement et porteuse d’opportunités économiques.
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