Valoriser la chaîne de production de la « pistache » camerounaise : un défi collectif pour une richesse durable

La « pistache » camerounaise, ou graines de courges, représente bien plus qu’un simple produit agricole. Elle incarne un savoir-faire ancestral, une source de revenus pour de nombreuses familles et un trésor thérapeutique encore méconnu. Pourtant, malgré son potentiel immense, la valorisation de chaque maillon de la chaîne de production reste un défi de taille. C’est ce combat que mène avec détermination la Concertation nationale des organisations paysannes (CNOP), dans une approche globale allant de la production à la commercialisation, en passant par la transformation.

Dans le cadre de cette mobilisation, et à l’occasion de la Journée internationale des femmes (#JIF2025), l’édition spéciale de C’Agro met en lumière ces enjeux et les actions entreprises pour redonner à ce produit phare ses lettres de noblesse.

Une chaîne de production à fort potentiel

Du champ à l’assiette, la production de graines de courges implique plusieurs acteurs aux rôles indispensables : les producteurs, les transformateurs, les distributeurs et bien d’autres. Malheureusement, certains maillons de cette chaîne restent marginalisés, faute de moyens ou de reconnaissance. Les producteurs, par exemple, peinent souvent à obtenir un prix juste pour leur travail, tandis que les transformateurs ne disposent pas toujours des outils nécessaires pour innover et élargir la gamme des produits dérivés.

La CNOP, consciente de ces défis, s’est donné pour mission de fédérer les acteurs de cette filière et de favoriser une meilleure répartition des ressources et des bénéfices. Cela passe notamment par l’accès à des formations, des financements et des plateformes pour promouvoir les produits transformés.

La transformation, clé de la valorisation

Les graines de courges offrent d’innombrables possibilités de transformation. De l’huile riche en nutriments aux poudres thérapeutiques, sans oublier les snacks savoureux, le potentiel est immense. Mettre l’accent sur la transformation, c’est non seulement augmenter la valeur ajoutée des produits, mais aussi ouvrir de nouveaux débouchés pour les acteurs locaux. Cela nécessite toutefois des investissements dans des équipements adaptés et un accompagnement technique pour garantir des produits de qualité, répondant aux normes internationales.

Les vertus thérapeutiques, un trésor à révéler

Au-delà de leur utilité culinaire, les graines de courges sont reconnues pour leurs multiples bienfaits pour la santé. Antioxydantes, riches en acides gras et en vitamines, elles contribuent à la prévention de nombreuses maladies, notamment cardiovasculaires et digestives. Mettre en avant ces propriétés est essentiel pour susciter l’intérêt des consommateurs et positionner la « pistache » comme un produit phare, à la fois local et compétitif sur le marché international.

Un avenir prometteur grâce à la synergie des acteurs

L’initiative portée par la CNOP ne s’arrête pas à la production ou à la transformation. Elle s’inscrit dans une vision globale, visant à établir une filière durable, équitable et rentable pour tous. La maîtrise du circuit de production à la commercialisation est un axe stratégique majeur, tout comme la sensibilisation des populations sur les valeurs nutritionnelles et thérapeutiques des produits dérivés.

À travers cette dynamique, c’est tout un écosystème qui se construit, ouvrant la voie à des opportunités économiques pour les femmes et les jeunes, souvent au cœur de ces activités. La JIF2025 est donc l’occasion de saluer ces efforts et de célébrer les avancées réalisées pour donner à la « pistache » camerounaise la place qu’elle mérite.

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